EN DIRECT - L'Ukraine est "en danger" face à l'invasion russe, selon Washington

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Le secrétaire d'État américain à la Défense Lloyd Austin a expliqué que la survie de l'Ukraine était "en danger" face à l'invasion russe, ce mardi, selon des propos rapportés par The Kyiv Independent. "Nous sommes pleinement déterminés à maintenir l'aide à la sécurité et les munitions des États-Unis, a-t-il poursuivi. C'est une question de survie et de souveraineté pour l'Ukraine et c'est une question d'honneur et de sécurité pour l'Amérique."

L'Union européenne va présenter mercredi un plan visant à saisir les revenus générés par les avoirs russes gelés après l'invasion de l'Ukraine, afin de financer l'achat d'armes en faveur de Kiev, a indiqué mardi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

"Une proposition sera mise sur la table demain [mercredi]", à la veille d'un sommet des Vingt-Sept, a précisé le responsable devant quelques journalistes à Bruxelles. La saisie des revenus produits par ces avoirs – qui représentent près de 200 milliards d'euros dans l'UE –, devrait permettre de dégager "trois milliards d'euros par an", dont la plus grande partie irait au financement d'achats d'armes à l'Ukraine, a-t-il expliqué.

L'Allemagne va envoyer plus de 500 millions d'euros d'aide militaire à l'Ukraine, a annoncé ce mardi le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius. 10.000 obus d'artillerie, 100 blindés, 100 véhicules logistiques... Ces nouveaux envois s'ajouteront à la livraison "de grandes quantités" de matériel médical, selon Pistorius. Ce plan intervient alors que des tensions entre Paris et Berlin se sont multipliées ces dernières semaines sur la stratégie à tenir face à l'invasion russe de l'Ukraine. 

L'Ukraine est "choquée" par le blocage persistant au Congrès américain d'une enveloppe budgétaire cruciale pour aider Kiev à tenir face à l'invasion russe, a déclaré le chef de la diplomatie Dmytro Kouleba. "Ce qui compte vraiment et ce qui nous choque, c'est que la décision n'a pas encore été adoptée. Nous approchons de la fin de mars et les délibérations se poursuivent" toujours, a-t-il déclaré lors d'un briefing en ligne pour des médias étrangers.  

"Il faut être prêts à défendre" la République, a martelé le président français au cours de sa visite à Marseille. ⬇️

Interrogé par la journaliste de LCI sur la base de Ramstein (Allemagne), le ministre français des Armées a estimé que la victoire de Poutine n'était pas de nature à calmer son agressivité. Dans les régimes autoritaires, "ce genre de 'rendez-vous électoraux'", explique Sébastien Lecornu en évitant de parler d'élection, "ne sont pas des moments dans lesquels les leaders en question se calment". "La Russie a aujourd'hui une agressivité beaucoup plus forte aujourd'hui qu'il y a deux ans", a conclu le ministre.  

Le président ukrainien explique dans ce tweet que l'armée russe a envoyé 130 missiles, 320 drones iraniens Shaheed, et près de 900 bombes planantes sur l'Ukraine depuis le début du mois de mars. Par ce post, Volodymyr Zelensky plaide pour la livraison de nouveaux systèmes anti-aériens performants par ses alliés occidentaux, pour "sauver des vies" plutôt que de "prendre la poussière dans des hangars".

Le Comité international olympique a accusé la Russie de "politiser le sport" en lançant ses "Jeux de l'amitié" à partir de septembre prochain, une nouvelle compétition concurrente des Jeux olympiques qui prévoit aussi une édition hivernale. Le CIO, qui autorise la participation de sportifs russes aux prochains JO-2024 de Paris uniquement sous bannière neutre et à condition qu'ils n'aient pas soutenu l'invasion russe de l'Ukraine, demande au monde sportif et aux gouvernements invités par Moscou "de rejeter toute participation et tout soutien" à cet événement, indique-t-il dans une déclaration. 

L'Estonie a décidé d'expulser un diplomate russe, refusant d'accepter toute "ingérence dans les affaires intérieures de l'Estonie", a annoncé le ministre estonien des Affaires étrangères. Selon lui, de par ses actions, l'ambassade russe "s'est ingérée dans les affaires intérieures de l'Estonie (...), plus particulièrement dans le processus judiciaire, en acquérant des documents d'une affaire criminelle et en contribuant à leur publication sur des réseaux sociaux russes", a-t-il précisé, sans fournir d'autres détails.  

Le personnel des ambassades russes dans les trois pays baltes, tout comme celui des diplomates baltes à Moscou, a été nettement réduit depuis l'invasion russe en Ukraine en 2022, sur un fond de tensions grandissantes entre les trois anciennes républiques soviétiques, aujourd'hui membres de l'Otan et de l'UE, et la Russie. 

Pour une rare fois, le renseignement militaire ukrainien a reconnu apporter son "assistance" aux factions qui multiplient les incursions en territoire russe depuis une dizaine de jours. Andreï Youssov, le porte-parole de la direction du renseignement du ministère de la Défense ukrainien a déclaré que ses services aidaient "les formations de volontaires". "Si nous parlons des actions de la RDC et de la légion "Liberté de Russie", le "Bataillon sibérien", alors ceci, entre autres choses, c'est le devoir de l'Ukraine", a-t-il estimé.

Jusqu'ici, Kiev ne reconnaissait des liens qu'avec le Bataillon de Sibérie, un groupe d'opposants au Kremlin qui plaide pour la défense des minorités russes, intégré à certaines de ses unités de combat. La "Légion Liberté de la Russie" et le "Corps des volontaires russes" sont en revanche des groupes ultranationalistes, le second ne cachant pas son idéologie néo-nazie. Les Ukrainiens affirmaient la semaine dernière qu'ils opéraient "de leur propre chef".

Vladimir Poutine a ordonné mardi aux services russes de sécurité, le FSB, de "punir" les combattants russes pro-Kiev menant des attaques dans des régions frontalières de l'Ukraine, les qualifiant d'"ordures" et de "traîtres".

"Nous ne devons pas oublier qui ils sont, les identifier par leur nom. Nous les punirons de manière imprescriptible, où qu'ils soient", a déclaré le président russe dans un discours aux responsables du FSB, le puissant service de sécurité qui contrôle également les frontières du pays et que M. Poutine a dirigé dans les années 1990.

La Russie a revendiqué mardi la prise du village d'Orlivka, nouvelle avancée dans l'est de l'Ukraine, face à une armée ukrainienne en manque d'hommes et de munitions du fait de l'essoufflement de l'aide américaine.

Les forces russes "ont libéré la localité d'Orlivka", a revendiqué le ministère russe de la Défense, précisant avoir également "amélioré ses positions" dans cette zone située au nord-ouest de la ville de Avdiïvka, conquise par Moscou en février, une victoire au prix de lourdes destructions mais qui a mis en évidence les difficultés de Kiev. 

L'armée de Terre française se prépare aux engagements "les plus durs", affirme son chef d'état-major Pierre Schill, alors que les joutes verbales se multiplient ces derniers mois entre Paris et Moscou, deux ans après l'invasion de l'Ukraine. 

"Quelles que soient les évolutions de la situation internationale, les Français peuvent en être convaincus : leurs soldats répondront présent", assure le général dans une tribune du journal Le Monde. 

"Pour se prémunir d'agressions à son égard et défendre ses intérêts, l'armée française se prépare aux engagements les plus durs, le fait savoir et le démontre", estime Pierre Schill. Le président français a récemment suscité un débat intense en France et au sein de l'Otan en déclarant "ne pas exclure" que des militaires occidentaux soient envoyés à l'avenir en Ukraine. 

Dans son briefing quotidien, le renseignement militaire britannique note la visite, le 17 mars, du ministre de la Défense russe au QG de la flotte de la mer Noire, en Crimée. Sergueï Choïgu a abondamment insisté sur la défense contre les drones aériens et maritimes. Selon les analystes militaires britanniques, la marine russe va vraisemblablement consolider ses positions, mais éviter de s'aventurer à l'ouest de la mer Noire, après plusieurs attaques ukrainiennes réussies.

Le gouverneur de la région russe de Belgorod a annoncé que quelque 9.000 mineurs allaient être évacués de villages frontaliers de l'Ukraine, compte tenu de la multiplication des attaques depuis une semaine. 

Il a en outre indiqué qu'en une semaine, 16 personnes avaient été tuées et 98 autres blessées dans la région, ciblée par des attaques accrues depuis le 12 mars. Des miliciens russes anti-Poutine, combattant aux côtés de Kiev, ont multiplié les assauts terrestres et aériens à l'occasion de la présidentielle russe.

Les États-Unis "ne laisseront pas tomber l'Ukraine", a promis le secrétaire américain à la Défense, alors qu'une aide américaine est toujours bloquée au Congrès et que les troupes de Kiev manquent d'armes. 

Lloyd Austin s'exprimait devant des journalistes, à l'ouverture d'une réunion du groupe de contact des alliés de l'Ukraine, chargé de coordonner le soutien militaire au pays, sur la base aérienne américaine de Ramstein en Allemagne. 

Une équipe de LCI s'est rendu dans des villages littéralement sur la ligne de front près de Marinka, où les rares habitants qui sont restés vivent terrés et terrifiés. ⬇️

Les livraisons d'armes de la Corée du Nord à la Russie auraient bondi, explique François Clémenceau sur le plateau de LCI. ⬇️

Selon le journal en ligne ukrainien Pravda, un bombardement russe nocturne sur le village de Selidove, près de Donetsk, a fait au moins quatre blessés.

Au cours d'un rassemblement organisé par le régime sur la place Rouge lundi soir pour célébrer la réélection de Vladimir Poutine, le président russe a salué le "retour à la patrie" des territoires annexés en Ukraine. 

• Vladimir Poutine a salué lundi soir le "retour à la patrie" des territoires ukrainiens occupés par Moscou, acclamé par une foule rassemblée sur la place Rouge après sa très large réélection à l'issue d'une présidentielle sans opposition. Le président âgé de 71 ans est apparu dans la soirée sur la place Rouge, où se déroulait un concert célébrant l'anniversaire des 10 ans de l'annexion de la péninsule de Crimée. 

• Une décision rapide du Congrès américain sur le déblocage de l'aide à l'Ukraine est d'une "importance critique", a déclaré lundi le président Volodymyr Zelensky, lors d'une rencontre avec le sénateur américain républicain Lindsey Graham. L'adoption d'une nouvelle enveloppe d'aide pour Kiev comprenant 60 milliards de dollars d'assistance militaire et économique est réclamée depuis des mois par le gouvernement Biden. Elle a été approuvée par le Sénat à majorité démocrate, mais reste bloquée au Congrès.  

• Les 27 pays de l'Union européenne ont décidé de prendre des sanctions contre trente individus et des entités russes après la mort en prison de l'opposant politique Alexeï Navalny, a annoncé lundi le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell. 

• Le président turc Recep Tayyip Erdogan a "félicité" lundi son homologue russe pour sa réélection et offert de nouveau sa médiation avec l'Ukraine. Le chef de l'État turc, qui veille à maintenir des relations aussi bien avec Kiev qu'avec Moscou depuis le début de la guerre a, à plusieurs reprises, offert ses bons offices pour une sortie négociée du conflit entre les deux pays, riverains comme la Turquie de la mer Noire. 

• Le bilan de la frappe ukrainienne lundi sur un village de la région russe de Belgorod, frontalière de l'Ukraine, a grimpé de deux à quatre morts, tous membres d'une même famille, a indiqué le gouverneur local Viatcheslav Gladkov.